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ÉDITORIAL : UNE URGENCE ÉDUCATIVE AU CAMEROUN.

ÉDITORIAL : UNE URGENCE ÉDUCATIVE AU CAMEROUN.

Néant Néant Néant on se croirait là en face du nouveau titre de Lil Ngono ou alors d’un nouveau sport programmé au jeux olympiques de paris, mais hélas, il ne s’agit là que des résultats des examens du baccalauréat A4 francophone dans certains établissements du Cameroun.

Les résultats des examens du baccalauréat francophone de la session de juin 2024 au Cameroun viennent de tomber, et le constat est alarmant : un taux de réussite en nette baisse par rapport aux années précédentes. Ces résultats médiocres suscitent de vives inquiétudes et posent une question cruciale : que se passe-t-il dans notre système éducatif ?

Les statistiques parlent d'elles-mêmes. Avec un taux de réussite global de seulement 37 %, les résultats du baccalauréat francophone de cette année sont parmi les plus bas de la dernière décennie. Ce chiffre est un signal d'alarme qui ne peut être ignoré. La baisse de la performance des élèves est un reflet direct des dysfonctionnements au sein de notre système éducatif.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer ces résultats décevants. Tout d'abord, le manque de ressources et d'infrastructures adéquates dans de nombreuses écoles à travers le pays. Les classes surpeuplées, les manuels scolaires obsolètes, et l'insuffisance de matériel pédagogique de base sont des obstacles majeurs à une éducation de qualité.

Ensuite, la qualité de l'enseignement lui-même est à remettre en question. Le manque de formation continue pour les enseignants, la faiblesse des salaires et les conditions de travail précaires contribuent à une motivation en berne et à une qualité d'enseignement insuffisante. De nombreux enseignants doivent jongler entre plusieurs emplois pour subvenir à leurs besoins, ce qui affecte leur disponibilité et leur engagement envers leurs élèves.

Mais aussi les résultats décevants du baccalauréat francophone de la session de juin 2024 au Cameroun ont suscité de nombreuses interrogations. Parmi les facteurs potentiels expliquant cette situation, l'influence croissante des réseaux sociaux sur les jeunes étudiants émerge comme un sujet de préoccupation majeure.

Les réseaux sociaux tels que Facebook, Instagram, TikTok, et WhatsApp occupent une place prépondérante dans la vie quotidienne des adolescents camerounais. Selon des études récentes, plus de 80 % des jeunes de 12 à 20 ans passent en moyenne trois à cinq heures par jour sur ces plateformes. Cette omniprésence des réseaux sociaux a des répercussions significatives sur leur mode de vie, y compris leur performance académique.

L'une des principales conséquences de l'utilisation excessive des réseaux sociaux est la distraction constante. Les notifications incessantes, les messages, et les mises à jour captivent l'attention des élèves, réduisant ainsi le temps et la concentration qu'ils peuvent consacrer à leurs études. Cette distraction peut entraîner une baisse de la qualité des révisions et une diminution de l'efficacité des sessions d'étude.

Le temps passé sur les réseaux sociaux empiète souvent sur les heures de sommeil des élèves. De nombreux jeunes restent connectés jusque tard dans la nuit, ce qui entraîne un manque de sommeil et une fatigue chronique. La privation de sommeil est bien connue pour affecter les fonctions cognitives, y compris la mémoire, la concentration et la capacité de résolution de problèmes, toutes essentielles pour réussir aux examens.

 

Enfin, le contexte socio-économique difficile dans lequel vivent de nombreux élèves ne doit pas être sous-estimé. La pauvreté, le manque de soutien familial et les défis quotidiens liés à la survie jouent un rôle crucial dans la capacité des élèves à se concentrer et à exceller dans leurs études.

Face à cette situation préoccupante, il est impératif de réagir rapidement et efficacement. Le gouvernement doit prendre des mesures immédiates pour améliorer les conditions d'apprentissage. Cela inclut une augmentation significative des investissements dans les infrastructures scolaires, une révision des programmes de formation des enseignants et une amélioration de leurs conditions de travail.

Les parents et la société civile doivent également jouer leur rôle. L'éducation doit redevenir une priorité nationale. Il est essentiel de créer un environnement qui valorise et soutient les efforts éducatifs de nos jeunes. Des initiatives communautaires pour fournir des ressources supplémentaires, des programmes de tutorat et un soutien psychologique peuvent faire une différence notable.

La situation actuelle appelle à une réforme en profondeur de notre système éducatif. Il ne s'agit pas seulement d'augmenter les budgets, mais aussi de repenser la manière dont l'éducation est dispensée. L'intégration des nouvelles technologies, la mise en place de programmes plus adaptés aux réalités locales et la promotion de méthodes d'enseignement plus interactives et participatives sont des pistes à explorer.

Les résultats du baccalauréat francophone de juin 2024 sont un miroir de notre système éducatif actuel et un appel à l'action. Nous ne pouvons pas nous permettre de sacrifier l'avenir de nos jeunes sur l'autel de l'inaction. Il est temps de prendre des mesures audacieuses pour redresser la barre et garantir à chaque enfant camerounais une éducation de qualité, capable de les préparer à affronter les défis de demain.

 

 

Valère Bapambe Bell (DP)

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