SUSPENSION DU PRESIDENT DE LA FECAFOOT SAMUEL ETO'O : LA FIFA INVOQUE L'ARTICLE 13 POUR DES PROPOS ANTI FAIR-PLAY APRES CAMEROUN-BRESIL EN COUPE DU MONDE U20 FEMININE
Samuel Eto'o, président en exercice de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), a été officiellement suspendu par la FIFA pour une durée de 06 mois suite à des déclarations jugées contraires à l'esprit du fair-play. Samuel Eto’o est interdit d’entrer dans un stade lorsque les équipes des lions seront engagés dans une compétition FIFA Cette suspension s'appuie sur l'article 13 du Code disciplinaire de la FIFA, qui condamne tout comportement contraire à l'éthique sportive.
La décision fait suite aux propos tenus par Samuel Eto'o en zone mixte après la rencontre opposant le Cameroun au Brésil lors de la Coupe du Monde Féminine U20. Le président de la FECAFOOT aurait accusé les arbitres d'un manque d'impartialité, affirmant que leur gestion du match aurait favorisé l'équipe brésilienne. Ces déclarations ont été perçues par la FIFA comme une atteinte aux principes fondamentaux de l'équité sportive.
La FIFA a réagi promptement en se référant à l'article 13, qui stipule que tout dirigeant ou joueur qui tient des propos ou adopte des comportements contraires à l'esprit du jeu peut être sanctionné. Selon les premières informations, les propos d'Eto'o ont été jugés trop virulents et contraires aux valeurs défendues par la FIFA, notamment en matière de respect des décisions arbitrales.
Dans un communiqué, la FIFA a rappelé que la critique des arbitres est un comportement qui va à l'encontre des règles de respect et d'équité qui doivent prévaloir sur et en dehors des terrains de football. L'organisation a ainsi justifié la suspension de Samuel Eto'o, ajoutant qu'il s'agit d'une mesure nécessaire pour préserver l'intégrité des compétitions et le respect des officiels.
Après la défaite des Lionnes U20 face au Brésil, Samuel Eto'o, visiblement frustré par la tournure des événements, a vivement critiqué la performance des arbitres de la rencontre. Il aurait reproché aux officiels de n'avoir pas été impartiaux tout au long du match, insinuant que des décisions contestables auraient porté préjudice à l'équipe camerounaise.
La suspension de Samuel Eto'o intervient à un moment critique pour le football camerounais, qui se prépare à des échéances importantes, notamment les qualifications pour la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) et la Coupe du Monde 2026. En tant que président de la FECAFOOT, Eto'o a joué un rôle clé dans la restructuration du football camerounais et son absence pourrait avoir des répercussions sur les projets en cours.
Bien que la durée exacte de la suspension n'ait pas encore été précisée, des sources proches de la FIFA évoquent une possible interdiction temporaire de toutes les activités liées au football. Cette sanction pourrait également s'accompagner d'une amende, conformément aux dispositions du Code disciplinaire de la FIFA.
Au Cameroun, les réactions à cette suspension sont partagées. Si certains estiment que Samuel Eto'o a dépassé les limites en critiquant ouvertement les arbitres, d'autres considèrent que la suspension est disproportionnée et injuste.
La suspension de Samuel Eto'o soulève des questions sur la relation entre les dirigeants sportifs et les arbitres, ainsi que sur les limites à ne pas franchir dans l'expression des frustrations liées aux résultats des matchs. Reste à voir comment cette situation évoluera et quelles en seront les répercussions pour le football camerounais dans les mois à venir.
Brice Bernard Ndjongo (DPA)