EN COTE D’IVOIRE, LE PARTI DE LAURENT GBAGBO DENONCE L'INSTRUMENTALISATION DE LA JUSTICE APRES LA CONDAMNATION DES PROCHES DE GUILLAUME SORO
En Côte d'Ivoire, le climat politique reste tendu après la condamnation récente de deux proches de Guillaume Soro, ancien Premier ministre et figure politique influente. Le Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), dirigé par l’ancien président Laurent Gbagbo, a vivement réagi, dénonçant ce qu'il considère comme une instrumentalisation de la justice à des fins politiques.
La condamnation, qui intervient dans un contexte déjà marqué par des tensions entre différentes factions politiques, est perçue par le PPA-CI comme une manœuvre visant à affaiblir des adversaires politiques. Dans un communiqué, le parti a exprimé son inquiétude face à ce qu'il qualifie de "dérive autoritaire" et d’utilisation sélective de la justice pour régler des comptes politiques.
Le parti de Laurent Gbagbo, qui a lui-même été confronté à la justice internationale, voit dans cette affaire une tentative de museler non seulement les proches de Guillaume Soro, mais également tous ceux qui pourraient représenter une menace pour l'actuel gouvernement. Cette situation risque d'exacerber les tensions politiques à l'approche des prochaines échéances électorales, dans un pays où le souvenir de la crise post-électorale de 2010-2011 reste encore vif.
Cependant, cette condamnation et la réaction qu’elle suscite au sein du PPA-CI illustrent les fractures politiques profondes qui continuent de diviser la Côte d’Ivoire. La situation appelle à une vigilance accrue des acteurs nationaux et internationaux pour éviter une escalade de la violence politique dans le pays.
Brice Bernard Ndjongo (DPA)