LES VARIATIONS ET L'APPLICATION RAPIDE DES PRIX À LA HAUSSE, UNE PASSION DES COMMERÇANTS
Se faire de l'argent à tout prix et à tous les prix est devenu le quotidien des citoyens camerounais. À la moindre escapade ou glissade, l'on a toujours remarqué que les uns et les autres sautent sur l'occasion pour se faire du beurre. Se renflouer les poches et profiter de la naïveté des consommateurs est plus que jamais ancré dans les mentalités des commerçants.
À tort ou à raison s'offrir le luxe d'augmenter ou d'appliquer les prix des produits sur le marché se fait avec précipitation et à une vitesse exponentielle par les vendeurs qu'on comprend s'il s'agit d'une réelle passion sur le nez et la barde des consommateurs qui n'ont aucune voix ni moyen de s'en plaindre. En faisant un planning pour une série de courses, il ne serait pas étonnant de se planter suite aux multiples augmentations inopinées des prix d'articles sur le marché. Ne soyez pas surpris que le sucre, le savon, que vous avez eu respectivement 300 f et 700 f hier, vous en trouviez aujourd'hui à 375 f et 900 f voire plus. Ainsi va la vie et nos chers commerçants, nous ferons croire que les prix auront augmenté subitement. Ils sont sans scrupules et semblent se plaire à sommer les clients à une adaptation immédiate à ces variations même si les stocks sur lesquels les prix sont déjà appliqués sont les nouveaux.
On a souvent remarqué que les descentes des contrôleurs de prix ne sont que l'arbre qui cache la forêt. L'objectif visible étant de vérifier le respect scrupuleux des prix homologués, tout porte à croire que leur présence sur le terrain est à but argentivoresque. Même lorsque ces magouilles sont effectives, elles se gèrent par des pots de vin. Une main ou une enveloppe pliée et bourrée gère l'affaire et c'est le consommateur direct qui continue de souffrir. La dernière actualité tourne autour de l'augmentation des prix du carburant à la pompe.
Le super est parti de 730 f à 840 f, et le Gasoil de 720 f à 828 f, pendant que les prix du pétrole lampant et du gaz domestique sont restés inchangés. À l'issue de cette augmentation du carburant, les mesures d'accompagnement ont été annoncées et celles-ci peuvent être de tous ordres. Ceci, les stratégies d'apaisement pourraient être initiées dans les prochains jours. Mais déjà, nos chers taximen ont déjà revu le tarif du taxi. 400 f ou rien et ceux-ci présentent une rigueur de caractère criard qui pousse à penser qu'ils imposent cela bien avant les décisions qui découleront des potentielles concertations entre Leaders des organisations syndicales des transporteurs, les associations des consommateurs et le Gouvernement.
. 400 f le prix du taxi, une pratique déjà effective dans la ville de Yaoundé pour ne citer que celle-là et qui bouscule justement les clients dont les revenus ne sont pas déjà consistante. À quoi sert-il souvent de parler de prix homologués ? Sommes-nous déjà dans une jungle où tout est permis et où les plus forts et les plus rugueux s'en sortent ? Le Pouvoir public est-il réellement conscient que le respect des prix homologués l'incombe ? Le citoyen lambda est-il appelé à être éternellement muselé ?
La situation est très alarmante et vivement que quelque chose soit faite.
Serge TANGA (REC)