CAMEROUN : LE MINAT INVITE LES EGLISES NON DECLAREES A SE REGULARISER
Dans une démarche visant à renforcer la réglementation et l'encadrement du secteur religieux, le ministre de l’Administration territoriale (MINAT), Paul Atanga Nji, a lancé un appel ferme aux églises non déclarées opérant sur le territoire camerounais.
Ce rappel à l'ordre, émis lors d'une récente déclaration officielle, met en lumière l'engagement du gouvernement à instaurer davantage de discipline et de transparence dans ce domaine sensible.
Selon le ministre, de nombreuses congrégations religieuses fonctionnent actuellement en dehors des cadres légaux prescrits par l’État. Ces structures non enregistrées posent souvent des problèmes liés à l'ordre public, notamment des abus financiers, des dérives sectaires, et parfois des conflits sociaux.
Le processus de régularisation, comme rappelé par le MINAT, consiste pour les églises à soumettre une demande de reconnaissance officielle accompagnée des documents requis. Parmi ceux-ci figurent les statuts de l’association, une présentation détaillée des dirigeants, et les orientations doctrinales de l’organisation. Cette procédure vise à s’assurer que les activités menées respectent les lois camerounaises et les principes de coexistence pacifique.
Cet appel intervient dans un contexte où le Cameroun, pays réputé pour sa diversité religieuse, est confronté à la prolifération de groupes religieux souvent qualifiés de sectes. Si ces organisations jouent un rôle spirituel et social important, leurs activités échappant à tout contrôle soulèvent des inquiétudes sur les plans éthique, juridique et sécuritaire.
Par cette initiative, le MINAT entend promouvoir un environnement religieux plus structuré, garantissant à la fois la liberté de culte et la sécurité publique. Reste à voir si les églises concernées répondront favorablement à cette exigence de régularisation et comment le gouvernement parviendra à équilibrer contrôle et tolérance dans la gestion de cette problématique complexe.
Brice Bernard Ndjongo