COUPURES D’ELECTRICITE A LA VEILLE DES FETES : LES GRANDES VILLES DU CAMEROUN DANS L’OBSCURITE
À l’approche des fêtes de fin d’année, les grandes villes du Cameroun sont confrontées à des coupures d’électricité récurrentes qui plongent les habitants dans l’inquiétude et le mécontentement.
Douala, Yaoundé, Bafoussam, et bien d’autres localités subissent des délestages intempestifs, perturbant les activités quotidiennes et les préparatifs festifs.
Selon plusieurs habitants, ces coupures surviennent sans préavis et peuvent durer plusieurs heures, voire des journées entières. Les commerçants, en particulier, expriment leur désarroi face à cette situation. « Les congélateurs ne fonctionnent plus, et les produits alimentaires comme la viande et le poisson pourrissent. Nous perdons des milliers de francs CFA chaque jour », déplore Judith, propriétaire d’une poissonnerie au marché central de Douala.
Les entreprises ne sont pas épargnées. Certaines industries, qui dépendent fortement de l’électricité pour leurs chaînes de production, doivent recourir à des générateurs, ce qui entraîne des coûts supplémentaires. « Ces coupures affectent sérieusement notre productivité. Nous sommes en pleine période de forte demande, mais nous ne pouvons pas répondre efficacement à nos clients », explique un gestionnaire d’une imprimerie à Yaoundé.
Du côté des ménages, les préparatifs pour les fêtes de Noël et du Nouvel An sont également perturbés. Les familles peinent à conserver les aliments et à profiter des soirées festives en raison de l’absence de lumière.
Au-delà des désagréments pratiques, ces coupures d’électricité posent également des problèmes de sécurité. Les quartiers plongés dans l’obscurité deviennent plus vulnérables aux actes de vandalisme et de vol. Par ailleurs, l’absence d’électricité affecte les hôpitaux et centres de santé, mettant en danger les patients en soins intensifs.
Face à cette crise, les consommateurs appellent le gouvernement et les opérateurs du secteur à trouver des solutions rapides et pérennes. Plusieurs organisations de la société civile demandent une modernisation des infrastructures énergétiques et une meilleure planification pour éviter ces coupures récurrentes.
À quelques jours des fêtes de fin d’année, l’espoir d’un retour à la normale reste mince pour de nombreux Camerounais. Si la lumière ne revient pas rapidement, les célébrations risquent d’être ternies par cette crise énergétique qui affecte aussi bien les ménages que les entreprises.
Brice Bernard Ndjongo