MAURICE KAMTO REITERE SA DEMANDE D’ENQUETE SUR LES VIOLENCES SUBIES PAR LES MILITANTS DU MRC
Dans une déclaration ce vendredi 25 octobre 2024, le président national du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto, a de nouveau demandé qu’une enquête judiciaire soit ouverte pour faire la lumière sur les violences subies par les militants de son parti.
L’homme politique, figure de l’opposition camerounaise, a dénoncé ce qu’il appelle des « barbaries d’État » perpétrées à l’encontre de membres et de sympathisants du MRC, soulignant l’absence d’impunité pour les responsables de ces actes.
Dans sa déclaration, Maurice Kamto a énuméré plusieurs incidents et cas d'arrestations jugées arbitraires, affirmant que les militants de son parti sont systématiquement visés pour leur engagement politique. Il a également rappelé le traitement réservé à certains de ses partisans, évoquant des violences physiques et psychologiques dans certains centres de détention. Selon le leader de l’opposition, ces actions violent non seulement les droits fondamentaux de ses partisans mais constituent également une tentative de museler toute voix dissidente.
Maurice Kamto a insisté sur la nécessité d'une enquête judiciaire indépendante pour identifier et punir les responsables de ces actes. Cette requête avait déjà été émise par le MRC à plusieurs reprises, notamment après les mouvements de protestation de 2018 et 2020, mais jusqu’ici, elle est restée sans suite.
Le dirigeant politique a également dénoncé l’absence de réaction des autorités publiques face aux abus, affirmant que l’impunité contribue à alimenter la spirale de la violence. Dans sa déclaration, Kamto a pointé du doigt le gouvernement en place, qu’il accuse de soutenir indirectement ces violences en ne prenant aucune mesure pour les prévenir ou les sanctionner.
Le MRC et son leader se trouvent dans un contexte tendu, alors que le pays approche de la période électorale de 2025. Kamto a réitéré que les violences perpétrées contre les militants du MRC sont une forme d’intimidation destinée à freiner l’essor de son mouvement à l’approche de ces échéances électorales. « Nous ne nous laisserons pas intimider. Le Cameroun est un État de droit, et nous continuerons à nous battre pour la justice et la liberté de tous les Camerounais », a-t-il affirmé.
Les appels de Kamto pourraient, selon certains analystes, pousser les instances internationales de défense des droits humains à examiner de près la situation des droits politiques au Cameroun. Dans un contexte où la mobilisation de l’opposition et la participation aux manifestations politiques sont sous surveillance, l’avenir politique du pays pourrait être marqué par de nouvelles tensions.
En attendant, le MRC et son leader appellent leurs militants à rester mobilisés tout en demandant aux autorités de respecter les droits civiques des citoyens camerounais. L’appel de Maurice Kamto pour une enquête sur les « barbaries d’État » résonne ainsi comme un cri de ralliement en faveur de la transparence, de la justice et de la protection des droits politiques dans un Cameroun en quête de stabilité et de liberté politique.
Brice Bernard Ndjongo