POLEMIQUE AU CAMEROUN : LE PRESIDENT BIYA OCTROIE 1750 FCFA A CHAQUE SINISTRE DE L'EXTREME-NORD
Une décision controversée vient de secouer l’opinion publique camerounaise. Le chef de l'État, Paul Biya, a annoncé une aide d'urgence de 1750 FCFA par personne au calcul du prorata soit 350 millions de FCFA pour l’ensembles des sinistrés dans la région de l'Extrême-Nord, une zone durement touchée par des inondations.
Cette mesure, annoncée après plusieurs semaines d'attente par les populations affectées, suscite une vague de critiques et d'incompréhension au sein de la société camerounaise. En effet, beaucoup considèrent cette somme comme dérisoire au regard de l'ampleur des besoins des sinistrés. La région de l'Extrême-Nord, actuellement frappée par des inondations abrite des milliers de personnes déplacées et vulnérables.
Les 1750 FCFA octroyés par le Chef d’état camerounais sont censés répondre aux besoins urgents des sinistrés, notamment en termes d’alimentation, d'hébergement temporaire et de soins médicaux. Cependant, les associations humanitaires et les habitants de la région estiment que cette somme est insuffisante pour couvrir les besoins vitaux des victimes.
L'Extrême-Nord du Cameroun est l'une des régions les plus vulnérables du pays, subissant à la fois des aléas climatiques dévastateurs et les conséquences du conflit avec le groupe terroriste Boko Haram. Depuis plusieurs semaines , des pluies torrentielles ont provoqué des inondations massives, détruisant des habitations, des cultures et des infrastructures.
Face à cette situation critique, les populations locales espéraient une intervention plus substantielle de l'État. Des familles entières se retrouvent sans abri et sans ressources, tandis que l’accès à l’eau potable et aux services de santé reste difficile.
Face à l’indignation générale, certaines voix appellent à une révision des montants alloués aux sinistrés. D’autres réclament une réforme des politiques d’aide et de solidarité nationale, pour qu’elles soient plus en phase avec les réalités du terrain et les besoins des populations.
L'annonce de l'aide de 1750 FCFA par sinistré de l'Extrême-Nord a mis en lumière la déconnexion entre les actions du gouvernement camerounais et les attentes de ses citoyens. Alors que les besoins humanitaires sont urgents et que les catastrophes naturelles ne cessent de s'aggraver, la gestion de cette crise révèle des failles importantes dans la prise en charge des populations vulnérables. Les regards sont désormais tournés vers Yaoundé, dans l'espoir d'une réponse plus adéquate et d'une solidarité nationale renforcée.
Brice Bernard Ndjongo (DPA)