AU TCHAD, REFERENDUM CONSTITUTIONNEL APRES DEUX ANS ET DEMI DE REGIME MILITAIRE
C’est sous un fort appel au boycott par une partie considérable de l’opposition et de la société civile que les tchadiens se sont prononcé le dimanche 17 décembre par référendum pour ou contre une nouvelle Constitution censée paver la voie à des élections et un retour des civils au pouvoir, promis il y a deux ans et demi par la junte militaire mais repoussé à fin 2024. Pour l’opposition la junte souhaite pérenniser une dynastie.
Ce référendum, "c'est pour plébisciter (...) les autorités, ça vise à légitimer purement et simplement la dynastie qu'on voudrait nous imposer", assure à l'AFP Max Loalngar, coordinateur de l'une d'elles, Wakit Tamma, au téléphone depuis un pays d'exil qu'il refuse de nommer.
À 37 ans, Mahamat Déby avait été proclamé par l'armée le 20 avril 2021 président de transition à la tête d'une junte de 15 généraux, à la mort de son père Idriss Déby Itno, tué par des rebelles en se rendant au front. Dix-huit mois plus tard, son régime prolongeait la transition de deux ans et l'autorisait à être candidat à la présidentielle prévue fin 2024.
Brice Bernard Ndjongo