GUINEE-BISSAU: LE PRESIDENT EMBALO DISSOUT LE PARLEMENT APRES LA «TENTATIVE DE COUP D'ÉTAT»
Trois jours après des affrontements qui ont semé la panique dans la capitale, dans la nuit de jeudi à vendredi 1er décembre. Ce lundi matin, le président bissau-guinéen a décidé de dissoudre le Parlement, dominé par l’opposition.
Suite à une tentative de coup d’état dénoncé le samedi dernier par le président guinéen Umaro Sissoco Embalo. Une réunion du Conseil d'État a été convoquée au palais présidentiel, à l'initiative du président ce lundi matin. Parmi les membres de ce Conseil, tous les représentants des grands corps de l'État, le président de la Cour suprême, le président de l'Assemblée nationale, Domingos Simoes Pereira, et le Premier ministre Geraldo Martins, ainsi que les leaders des partis politiques. À l'ordre du jour : la dissolution de l'Assemblée nationale, trois jours après des événements qu'il a qualifiés de « tentative de coup d'État »,
Alors que deux ministres de l’opposition étaient interrogés dans les locaux de la police, des éléments de la Garde nationale ont fait irruption dans les locaux de la police judiciaire, jeudi soir dernier, pour les libérer.
Une ingérence des forces de sécurité intolérable pour le président Embalo, qui a donc décidé de faire table rase du paysage politique actuel en provoquant un nouveau scrutin législatif
« Après cette tentative de coup d'État menée par la Garde nationale et devant les preuves fortes de l'existence de complicités politiques, le fonctionnement normal des institutions de la République est devenu impossible. Ces faits confirment l'existence d'une grave crise politique », a déclaré l’actuel président de la Guinée Bissau.
Brice Bernard Ndjongo