ACTIVITÉ DE MOTO TAXI, UN UNIVERS INSTIGATEUR DE L'INSÉCURITÉ ET OÙ RÈGNENT LA DÉLINQUANCE ET LE DÉSORDRE À OUTRANCE

On ne saurait manquer de le reconnaître, la moto aujourd'hui dans le Cameroun reste un moyen de locomotion très usuel et importance capitale. À usage personnel ou commercial, en ville comme en campagne, il est difficile, voire impossible de nos jours d'éviter la moto. Quel que soit l'état des routes, les soucis d'embouteillage, rattraper le temps lorsqu'on accuse un retard ; plusieurs cas de figure dans lesquels l'on se retrouverait en difficulté trouvent solution à l'aide de la moto.

Rappelons que c'est une activité qui a commencé de façon anodine dans les villes de Douala, Garoua et Yaoundé avant de se reprendre partout sur l'étendue du territoire à tel point où même à l'arrière-pays, on trouve la moto. Dans certaines contrées, elle est même le seul et l'unique moyen qui assure le déplacement des hommes et leurs biens. 
  Vu sous cet angle, on dira sans risque de se tromper que la moto est un sacré soulagement pour les populations camerounaises.

À côté de ce bonheur que procure la moto, il faut remarquer qu'à travers cette activité, des dégâts sont commis par les auteurs à tel point que plusieurs séquelles sont visibles dans la société. Le moyen le plus sûr aujourd'hui de poser des actes ignobles dans la société, c'est à travers la moto. Vol à une vitesse exponentielle, sacs bijoux et autres objets précieux arrachés, c'est à travers la moto que l'insécurité va grandissante suite aux actes d'agression aucours desquels les acteurs se donnent la possibilité de fuir aussi facilement. 

Ne soyez pas étonné de faire vous faire copieusement insulter et toute votre famille avec par un « motoman » même lorsque celui-ci vous aura commis du tort. 
Les accidents de circulation autour de nous sont le partage des acteurs de cette activité qui, y compris leurs passagers, ont pour coque leur propre corps. Il est difficile aujourd'hui de sortir d'une famille sans avoir l'écho et les séquelles laissées par une moto. Lorsque ce n’est pas un membre imputé, une paralysie, on parle de perte en vie humaine perpétrée par la moto. 

Le non-respect des zones interdites d'action par les autorités est leur domaine de prédilection. L'annexion de la ville est totale moyennant une manne fermée recueillie par les agents chargés de veiller sur cette mesure. Un désordre sans pareil visible de ces personnes difficilement identifiables, envahisseuses à la moindre escapade autour de nous sous le regard inactif et impuni des autorités qui semblent plutôt encenser cette mentalité.

Aucune organisation n'est initiée dans ce secteur qui présente un incivisme sans pareil au point où on parlerait de jungle dans une nation où les droits des uns et des autres devraient être respectés. S'il faut reconnaître que l'activité de la moto diminue le chômage en milieu jeune et qu'on y retrouvait des personnes responsables, il n'en demeure pas moins qu'il y a beaucoup de brebis galeuses. Une situation qui s'aggrave de façon vertigineuse et qui nécessite forcément un recadrage rapide et effectif.

Something must be done very soon...

   Serge TANGA (REC)