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OUVERTURE DU PROCES POUR L'ASSASSINAT BRUTAL DE L’ANCIEN CHEF DE CHAINE D’AMPLITUDE FM.

OUVERTURE DU PROCES POUR L'ASSASSINAT BRUTAL DE L’ANCIEN CHEF DE CHAINE D’AMPLITUDE FM.

C’est dans une salle de tribunal chargée d'émotions et d’attentes, que le procès relatif à l’assassinat du chef de chaîne de radio Amplitude FM émettant de Yaoundé s’est ouvert ce lundi 25 mars 2024 au Tribunal militaire de Yaoundé.  Pour l'assassinat brutal du journaliste éminent, Martinez Zogo, a été officiellement ouvert hier. Celui qui l’on surnommait le « le maestro national », connu pour son courage et son engagement envers la vérité, a été tragiquement retrouvé mort dans des circonstances mystérieuses il y a près d'un an.

Son meurtre a déclenché une vague de choc et d'indignation à travers le pays, attirant l'attention sur les dangers auxquels sont confrontés les journalistes qui enquêtent sur des sujets sensibles. 17 personnes ont été inculpées dans l’affaires de l’assassinat de Martinez Zogo. Le patron des services de renseignement Léopold Maxime Eko Eko, le directeur des opérations des mêmes services, Justin Danwe, leurs collaborateurs ; l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga, le maire de Bibey Martin Savom, le journaliste Buruno Bidjang. Ils sont poursuivis entre autres pour « assassinat », « filature », « torture », « complicité d’assassinat », « complicité de torture », « conspiration », « arrestation », « séquestration », ou encore « violation de consignes ».

Les bancs du tribunal étaient remplis de membres de la famille de Martinez Zogo, de ses amis, de ses collègues journalistes, ainsi que de nombreux membres du public qui ont suivi cette affaire de près depuis le début. Dès le début, les tensions politiques qui entourent ce dossier explosif ont commencé à se manifester dans le prétoire. Quand Me Assira s’est présenté pour défendre les intérêts de l’État, il a été immédiatement contesté par la défense, qui a soulevé des vices de procédure. Après plus de 4 heures d’une audience intense, cette première journée s’est achevée sur un renvoi au 15 avril.

Le verdict de ce procès ne concerne pas seulement la culpabilité ou l'innocence d'un homme, mais également la capacité de la justice à protéger ceux qui cherchent à éclairer l'opinion publique. La nation retient son souffle alors que la quête de justice pour Martinez Zogo prend un nouveau chapitre devant les yeux du monde entier.

 

 

Brice Bernard Ndjongo (DPA)

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